Élène Pelletier

Cette année, la St-valentin aura un sens différent pour moi. Je profite de cette occasion pour t'offrir un cadeau, à toi, mon petit cousin. Je ne peux pas prétendre que j'étais proche de toi mais tu es un cousin spécial étant donné que tu es le filleul de mes parents. Lorsque je pense à toi, je me rappelle comment tu étais enfant et le souvenir que j'en ai restera toujours gravé dans ma mémoire. Eh oui! Jérôme alias " Jérobe " cela ne s'oublie pas. Tu avais une force spectaculaire et aimais te chamailler. Nous t'avions même baptisé Paul Gillis ( # 23 des anciens Nordiques de Québec qui aimait se battre ). Je me souviens même avoir entendu dire que tu avais arraché la porte de la salle de bain familiale... c'est peu dire. Durant l'adolescence, nous nous sommes malheureusement perdus de vue; donc, je n'ai pratiquement pas de souvenir de cette période.

Lorsque je t'ai revu à l'hôpital, j'ai vu un gars qui voulait s'en sortir et durant toute ta maladie les commentaires que mes parents me donnaient disaient que tu gardais toujours espoir et que tu étais très optimiste face à ta maladie. Tu avais une force intérieure remarquable et c'est là que je me suis rappelée " Paul Gillis ". Sans le savoir, tu m'as donné une leçon de vie. Je pense souvent à toi lorsque ça va mal, je me rappelle combien tu étais fort et cela m'aide à passer au travers des épreuves. Merci Jérôme. Malheureusement, ce n'est pas toujours facile car ma force est loin d'être comme la tienne. J'ai encore beaucoup de travail à faire mais je sais que de là-haut tu pourras m'aider. Je compte sur toi!

Il n'y a pas d'âge pour mourir. Cependant, il y a, selon moi, des âges où la mort est injuste et inacceptable aux yeux de ceux qui restent. Cela me paraît ainsi, pas parce que ta mort est plus douloureuse qu'une autre, car perdre un être cher c'est toujours très douloureux, mais plutôt parce qu'il est difficile de comprendre pourquoi " celui d'en haut " peut décider de venir chercher un être qui commence à vivre sa vie d'adulte. Pourquoi ??? J'ai beaucoup de mal à comprendre et à accepter ton départ précipité et ce, même si ça faisait environ deux ans que tu étais malade et que tu souffrais beaucoup. J'ai beau me dire que tu es bien aujourd'hui mais je n'accepte toujours pas.

Malgré tout, je pense que tu es entre bonnes mains où tu es et qu'on prend soin de toi. Voici à ce sujet une petite anecdote qui explique ma pensée. Un jour, après le service funéraire d'une de mes tantes (Rollins), j'ai surpris une conversation entre toi et mon oncle Jacques (mari de Rollins). Tu étais âgé de 7 ans à peine. Tu lui disais une phrase qui ressemblait à ceci: " Tu sais mon oncle, ma tante est bien parce qu'elle est allée rejoindre le petit Jésus au ciel ". Outre ces paroles, ce qui m'a frappé, c'est le ton sur lequel elles ont été prononcées. Tu étais très convaincant et avec tes mots d'enfant, je pense que tu avais réussi à lui apporter du réconfort. A mon tour, aujourd'hui je me répète ces mots et c'est pourquoi je suis convaincue que tu es dans un monde meilleur. Qui sait, tu es peut-être un ange qui veille sur nous...?

En terminant, jour de la St-valentin, voici ce dont je vais conserver de toi dans mon coeur:

Joie de vivre
Étincelle de vie
Rage de vivre
Ôptimisme remarquable
Messager de l'amour de la vie et du courage
Espoir...

Élène