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Alexandre Pelletier
Lorsque l'on côtoit la maladie, on se sent plus souvent qu'autrement impuissant. Une question revient souvent : Que puis-je faire pour aider l'autre? Bien sûr on peut supporter l'autre en discutant de ses souffrances, on peut l'aider physiquement à se déplacer, à se nourrir. On peut lui changer les idées en parlant d'autres choses. Concrètement, on ne peut pas faire grand chose contre la maladie. Cependant, le don de sang et l'inscription comme donneur de moelle sont sans doute les deux plus importantes réalisations que l'on puisse faire.
On ne se dira jamais assez combien c'est important de donner du sang. Mon frère a reçu plus de 35 transfusions de sang et probablement plus de transfusions de plaquettes. Pour un seul sac de plaquettes, il faut 6 donneurs! À quelques reprises, on devait lui donner du sang mais aucun sac de son groupe n'était disponible. Cela n'arriverait pas si chaque personne capable d'en donner le faisait.
La greffe de la moelle est l'un des seuls espoirs qu'ont les leucémiques de s'en sortir. Les médecins avaient trouvé 2 donneurs compatibles «6 sur 6» avec Jérôme, ce qui est très rare. Ceux qui l'ont fréquenté souvent savent à quel point il tenait à cette greffe, c'était son objectif. Il avait espoir de l'atteindre et ce, jusqu'à la toute fin.
Si vous êtes inscrit au registre des donneurs, vous offrez de l'espoir à quelqu'un. Peut-être ne serez vous jamais contacté pour faire un don, mais si jamais dans 10 ans on vous appelle et vous donnez un peu de votre moelle, alors vous pourrez répondre: "non seulement j'ai aidé l'autre mais peut-être lui ai-je sauvé la vie..."
Pensez-y, c'est dans la simplicité que l'on donne souvent le plus précieux des cadeaux : la vie.
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